d'ombre et de lumière,

l'ombre et la lumière se sont partagée la semaine comme là le paysage. il suffit parfois de lever les yeux au bon moment, même pas longtemps, juste là pour apercevoir la beauté des lumières et la magie qui émane d'une telle ambiance, des bleus profonds, des verts qui n'en sont plus et le tout moucheté d'ocre et de coton, contempler la lumière qui joue sur les feuilles, les couleurs qu'elle donne à la réalité m'émeut autant que me fascine.
la petite isola était tombée dans les pommes (pas vraiment et fort heureusement à côté des fromages). l'être frèle s'était pâmée à dix heures du matin, précipitée en salle de pause par les anciennes plus aguéries : reste avec nous, comment tu t'appelles? (un joli nom venu d'autriche), es-tu enceinte ? (regarde comme elle est petite) qu'elle âge tu as (elle fait même pas quinze ans), tu as des frères des soeurs ? (juste un papa âgé à l'hôpital depuis des mois) p. de m**** la petite est épuisée, je l'ai conduite chez le médecin, qui reviendra avec toi chercher ta voiture ? ... sais pas ... sa maman ne conduit pas ... cette fille a l'âge de terrible mimi,
j'avais envie de la rassurer, j'ai cru reconnaitre de l'angoisse, impossible d'ouvrir un dialogue, les mots ne franchissent pas la barrière de la conscience , je n'ai pas su, je n'ai pas pu, je me suis trouvée grotesque, comme si dans la vraie vie je jouais à deviner l’identité de l'autre en posant des questions dont les seules réponses possible sont ‘oui’ ‘non’ - cette princesse devait revenir du bal des endives
au bal des courges j'étais championne !

le bal des endives pousse à l'ombre ... et la voilà dans la lumière sous les questions des unes et des autres : aujourd'hui le menu ... c'est tatin d'endives, les endives cuites dans un jus de pomme, passées au four sous la pate feuilleté ... un salé sucré trés réussi
 la magie de noël ne s'est pas encore manifestée, et pourtant la préparation des agapes amorce une activité qui n'a rien de féérique et l'achalandage possible et nécessaire des magasins fait que du matin au soir et pour certaines du soir au matin, elle moulait des p'tits fromages
Qu'elle nappait bien comme il faut,
D'une jolie croute de crèpe noir,
Entouré d'un brin d'charbon,
et l'auvergnate riait de me voir comme un p'tit savoyard
j'étais heureuse d'avoir eu ce privilège du partage, la bruine des tables d'égouttage en fond sonore et la douce litanie de confidence sans importance.

aprés le velouté de petits pois, la source des femmes,  conte féministe inspiré par la comédie antique lysistrata , des clichés et des femmes  qui vivent dans la difficile réalité d'un monde machiste ou les priorités sont celles de la vie. touchée par la ferveur de ces femmes dans leur combat et cet demande bien présente : être cultiver  autrement que comme un pot de fleur
une langue musicale et une lumière éblouissante de beauté
dis maman, les bébés , est-ce qu'ils parlent pour s'endormir ?
mais oui, ma fille, sinon ils auraient trop peur

tu ne devineras jamais ce qu'il y avait dans mon assiette ce soir là ?
l'ombre et la lumière était au rendez vous pour la féérie de ce diner
un monde dans une petite semaine
deux mondes, celui du lundi et celui de ce samedi
trois ... soleil
tiers monde pardonne nous
quart monde nous te donnerons
...
 


1 commentaire:

  1. Comme je te retrouve ! Comme tu es courageuse ! Je t'admire, oui, oui, oui ! Ta vision des choses est admirable...
    A bientôt
    Bisous

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